Trump, la fin d'un monde !

Trump serait-il le bon homme, à la bonne place !

Gestion: Proposé par Max Bertin actualisé le 11 mai 2025 - Ecouter le résumé audio

Et si, finalement, malgré toutes les préventions que l’on peut avoir contre le 47ᵉ président des États-Unis, il était "l’homme providentiel" pour mettre fin à la domination américaine sur le monde, instaurée depuis 1945 sur les ruines de la Seconde Guerre mondiale ?

Avec son slogan de campagne “Make America Great Again”, qui lui tient lieu de politique générale, Donald Trump, fort avec les faibles (migrants, journalistes, opposants) et faible avec les forts (Poutine, Kim Jong-un, Xi Jinping), est de taille à mettre à bas l'hégémonie américaine et pourrait bien être le promoteur, à son insu, d’un monde multipolaire et l'émergence d'un nouvel ordre dont les USA ne seraient plus l'un des leaders.

Son égotisme forcené et sa forfanterie notoire, illustrés par sa promesse de "mettre fin à la guerre en Ukraine en 24 heures", traduisent une vision simpliste et dangereuse des affaires géopolitiques. En réalité, son projet n'est-il pas de permettre la victoire russe en cessant de soutenir l'Ukraine, comme l’ont laissé entendre certains de ses conseillers, rompant ainsi avec la politique de soutien plus active du président Biden ?

Depuis le 20 janvier 2025, date de sa réinstallation à la Maison Blanche, le déséquilibre mondial s’est accentué. Sa politique économique, notamment douanière, brouillonne et versatile, a déjà ravivé les tensions commerciales avec la Chine, l’Union européenne et même le Canada. L’annonce picaresque de l’annexion du Groenland ou de faire du Canada le 51ème état de l'Union n’a rien arrangé.

Un "DealMaker" tout à fait banal
image trump en marchand de tapis

La confiance dans les États-Unis, hier encore garants d’un ordre mondial, certes imparfait, mais relativement stable, s'effrite. Les anciens alliés européens multiplient les accords bilatéraux avec la Chine ou les BRICS, et plusieurs analystes voient dans cette politique une aubaine pour des puissances émergentes.

Sur le plan intérieur, ses cent premiers jours furent marqués par une avalanche de décrets, dont la légalité est contestée. Des réductions drastiques dans l’éducation, l’environnement, et les droits civiques ont été attaquées en justice par plusieurs États fédérés.

Mais au fond, pourquoi s’en étonner ? Trump gouverne les États-Unis comme il traite les femmes : avec mépris, brutalité, et un sentiment d’impunité. Son passif judiciaire, des dizaines d’accusations pour agressions sexuelles, fraudes fiscales, manipulations électorales, en fait un cas unique dans l’histoire des démocraties modernes.

Il n’est donc pas absurde d’imaginer que les outrances de ce triste clown puissent précipiter le déclin impérial américain, et faire de lui, "l’homme de la situation", non pour “redonner sa grandeur à l’Amérique”, mais, paradoxalement, pour accélérer le déclin voire la ruine de son pays.

Commentaire : la déception et la défiance populaire envers l'élite politico-financière amènent à élire le pire des candidats possibles. C'est arrivé en novembre 2024 aux USA et ce n'est pas fini…

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