Techno: Proposé par Max Bertin actualisé le 11 mars 2025.
Leurs algorithmes manipulent vos opinions et vos émotions.
L'idée de réseau social permettant d'établir ou de maintenir des liens entre personnes se connaissant ou ayant des centres d'intérêts commun n'est pas nouvelle, mais le concept repris par les plateformes en ligne fut dévoyé et les échanges entre utilisateurs furent rapidement mis en coupes réglées à des fins de marchandisation des données et de publicité ciblée.
J'ai déjà dit tout le bien que je pense des 0 sociaux ICI
Dès que ces réseaux, prétendument sociaux, ont commencé à attirer un grand nombre d’utilisateurs, la collecte et l’analyse des données ont favorisé le développement d'un modèle économique basé sur la monétisation de vos données. Loin de chercher à améliorer les relations humaines, les plateformes ont organisé une exploitation systématique, le profilage, du moindre clic ou like, de chaque partage, le tracking inter-sites et le suivi des sites visités comme le fait Fessebouc, afin de mieux déterminer les publicités auxquelles vous serez exposés.
Le détournement du concept de "réseau social" et les relations qui en découlent n’étant plus guidées par de réelles affinités ou des centres d'intérêts communs, mais régit par l'utilisation d'algorithmes visant à maximiser les profits des entreprises propriétaires de ces plateformes. Les utilisateurs se sont rapidement trouvés enfermés dans une bulle informationnelle, subissant des manipulations, plus ou moins visibles, visant à capter leur attention et à leur instiller insidieusement des idées, des désirs, des craintes, capables par leurs répétitions d'orienter leurs opinions tout en collectant leurs informations personnelles pour enrichir leur profil et le rendre encore plus monétisable. Le tout engendrant des effets délétères sur leurs rapports, avec l'entourage familial ou relationnel, sur l'aptitude à réfléchir par eux-mêmes, submergés par le flux constant de sollicitations qui ne leur laissent plus le temps nécessaire à la réflexion et à construire une pensée critique ou une opinion personnelle.
De plus, Les filtres appliqués par les algorithmes sur les contenus visibles peuvent avoir un impact sur la diversité des opinions et des idées, les utilisateurs n'étant plus exposés qu’à des points de vue similaires aux leurs, renforçant ainsi les divisions sociales et politiques.
Comme il est évident que les actuels tenants des 0 sociaux ne vont pas couper la branche sur laquelle ils sont perchés, une seule solution est envisageable, sauf à mettre fin à l'exception de responsabilité éditoriale (section 230 du Communications Decency Act aux USA), l'abandon de ces 0 pseudo-sociaux. Fuir, comme la peste, ces réseaux qui se sont enrichis à vos dépens et rejoindre un réseau répondant véritablement aux besoins humains d’interconnexion et d’échange, tout en respectant les principes de confidentialité et de transparence.
Un moyen rapide d'encouragement à mieux faire des plateformes actuelles serait de requalifier ces plateformes comme éditeur de contenus à l'égal des organes de presse, papier ou numérique, existants, puisque loin de vouloir modérer les contenus, Meta, par exemple, ont au contraire limiter jusqu'à réduire à néant la modération en la remplaçant par des "community notes" à l'identique de ce qui est déjà pratiqué sur "X"
L'intervention du vice-président J.D. Vance déclarant, à Munich, le 16 février 2025, que " la liberté d'expression est en recul" en Europe, ne laisse pas augurer d'une évolution dans ce sens.
En somme, ce que semblent souhaiter, sous couvert de liberté d'expression, les plateformes c'est pouvoir continuer à piller, sans vergogne, vos données et d'en tirer un profit maximal tout en bafouant la confidentialité de vos interactions sur le net, donc de notre vie privée.
L'idée n'est pas d'annihiler le concept de "réseau social", mais de restaurer des espaces de lien social réel, basés sur des valeurs de tolérance, de transparence et de respect de la confidentialité et de la vie privée, de le réinventer en mettant fin au modèle économique de la fausse gratuité basée sur la marchandisation des données donc des individus. Cela passera probablement par un abonnement et un chiffrement des données.
Commentaire : D'ici là, chacun pourrait abandonner les 0 sociaux et utiliser une alternative plus respectueuse de votre vie privée et qui ne sera pas une machine à cash pour l'éditeur de cette future plateforme.
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