Notre mémoire nous joue des tours

Techno: Proposé le 23 mars 2025 par Max Bertin actualisé le 25 mars 2025

Une info chassant l'autre à une vitesse telle que l'on a à peine le temps de la lire et encore moins de la mémoriser ou d'y réfléchir, au point que cette nouvelle sombre rapidement dans l'oubli comme si elle n'avait jamais existé.

C'est tellement vrai, que ce n'est qu'à l'occasion de la promotion du film "La Cache A l'affiche le mercredi 19 mars 2025 " que j'ai appris qu'il s'agissait de l'ultime participation cinématographique de Michel Blanc pour une raison majeure, il s'en est aller ad patres.

Quoi ? Michel Blanc est mort !!! Pourtant, son départ pour un monde meilleur date de quelques 6 mois plus tôt, en octobre 2024. Sa notoriété a dû lui valoir de nombreux hommages dans les médias, mais même si j'en ai eu connaissance, n'accordant que peu d'attention à ce type d'information, je ne l'ai pas mémorisé.

Cet exemple est une illustration de l'effet de la surinformation, diffusée en flux continu sur nos terminaux. C'est encore plus vrai avec l'association smartphone et zéros sociaux.

Ce phénomène de l'oubli, une nouvelle effaçant la précédente, étendu à toute une population ne crée-t-il pas les conditions d'une dérive totalitaire, autocratique ou ploutocratique ?

A terme, aurons-nous une population désinformée ou sans mémoire, donc sans conscience ?

Sans mémoire collective, l’histoire peut faire l'objet de réécritures opportunistes, façonnées par ceux qui contrôlent les moyens et les plateformes de diffusion, alimentés par des algorithmes privilégiant l’émotionnel et le sensationnel, sans lien avec la réalité des faits. Ce qui permet la diffusion par ces plateformes de contre-vérités, de désinformation et de les instituer en norme, selon le principe du vu a la télé, tout en reléguant les faits avérés au rang d’opinions contestables.

Ne disposant plus du recul nécessaire à la critique et au commentaire nous serons hautement vulnérables aux manipulations et, ce d'autant plus que nous serons enfermés dans la bulle informationnelle des zéros sociaux que nous utilisons.

Commentaire : la surinformation ne nous éclaire pas, elle nous aveugle en submergeant les "lecteurs" et il est loisible de se demander si cela ne sert pas de cache-sexe à la diffusion d'opinions moins avouables?

Lectures complémentaires :
• Information-désinformation : les deux faces d'une même pièce
• Comprendre l’algorithmie : principes et applications

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